Des espoirs pour un autre monde

Vous savez, je n’ai plus trop d’espoir pour l’avenir en général. C’est à la fois triste et déconcertant. À quoi bon continuer d’avancer quand on sait que rien ne va et que tout empire ?


Je dois dire que je n’ai jamais pensé que nous pourrions vivre tous ensemble, en paix, avec les rouages d’une telle société. Depuis que je suis né, je n’ai jamais cru aux bienfaits de celle-ci et surtout, je me suis toujours demandé pourquoi tant de gens défendaient le mal qu’elle leur faisait. J’ai passé ma vie à rêver d’un autre monde, comme un prisonnier qui regarde tout le temps à travers les barreaux, attendant avec impatience le jour où il pourra enfin se baigner à nouveau dans la lumière du soleil. Quand je vois aujourd’hui tout ce qui se passe, l’augmentation du coût de la vie, les difficultés pour s’en sortir, le manque d’humanité des politiques, les ultras riches qui continuent de polluer avec leur train de vie démentiel, les histoires des médias qui s’enchaînent pour nous faire peur et cette chaleur qui nous étouffe, détruit et montre un peu plus les ravages du réchauffement climatique… je m’en veux encore d’avoir raison de ne plus croire en l’avenir ; qui-plus-est, comme si j’avais raison de moi-même.

Malgré tout, cela ne m’empêche pas d’être heureux quelquefois… quand j’oublie le monde, quand je chante, quand je suis près des gens que j’aime, quand je me laisse aller dans la nature. Je me dis en réalité que je dois en profiter encore un peu, avant que le monde bascule un peu plus dans la tyrannie. Car celle-ci se prépare depuis des années, elle est présente partout sur Terre. Même si beaucoup n’y croient pas, elle est aussi chez nous. Un retour en arrière arrive, l’avenir aussi me donnera probablement raison. Et pour cela, j’aimerai me tromper et être complètement à côté de la plaque.

Actuellement, je m’apprête à publier mon premier roman, après plus de 10 ans d’écriture. Déjà, dès le début de cette histoire, j’avais dressé un avenir pas très rassurant pour notre humanité et notre planète. Je disais souvent que je voulais montrer ce qui serait mauvais pour les générations futures et surtout pour nos enfants. Dans ce projet d’écriture, j’ai créé l’”État de Terand”, un gouvernement planétaire qui tente de réparer les méfaits des êtres humains d’autrefois. La dystopie est un triste genre qui, je pense, est efficace pour pointer du doigt les dérives de notre société occidentale.

Je ne crois plus en l’avenir mais paradoxalement, j’espère encore en éveiller quelques-uns. Je me suis résigné à croire que j’allais changer les choses dans ce monde mais je suis trop habitué à essayer de le faire. Face à tant d’injustices et de stupidités, que faire ? Eh bien, éviter au moins de participer au bordel actuel et garder la force pour rester humain. Entre ma musique et mes créations, j’avoue que je dois espérer encore apporter de bonnes choses et peut-être même inspirer certains pour construire un nouveau monde.

Avant qu’il sorte et qu’il soit disponible à la vente, voilà ce que j’ai écris en 2012, dès le début du projet de mon roman “Pour un autre monde” :

“Malgré l’état d’urgence du monde, une grande majorité d’humains du début du XXIème siècle faisaient comme si tout allait bien et continuaient à croire que leur système politique fonctionnait pour le bien-être de tous. Les désastres sociaux et écologiques se sont enchaînés mais seule une poignée de gens essayait en vain de changer les choses. Pire encore, les puissances politiques qui pouvaient compter sur les grands médias, cherchaient à décrédibiliser les personnes engagées pour un monde plus sain et plus juste. Les “radicaux”, comme ils les appelaient à l’époque, ont été petit à petit mis en prison, humiliés, mutilés et tués au fil du temps.”
“[…] Aujourd’hui et grâce à l’effort de plusieurs générations, l’être humain est sauvé mais des millions d’espèces animales et végétales ont disparu, ont souffert, ont muté…”
“Les cataclysmes d’hier causent encore de nombreux problèmes mais il faut persévérer dans nos efforts pour que tout soit à nouveau harmonieux. Néanmoins, chaque être vivant doit encore et toujours rester en alerte afin de réagir face à tous ceux qui souhaitent ressusciter les mécanismes de la tyrannie et l’exploitation démesurée de notre nature comme à l’époque des Années sombres.”

Extrait du préambule de la Constitution de l’État de Terand.

Un peu comme beaucoup d’autres, je dois avouer qu’une fois que ce genre de pensée est sorti de ma tête, je peux pleinement retrouver ma joie de vivre et remettre mes œillères.

Il paraît que Macron nous promet une rentrée très compliquée. Notez bien qu’il a dit que ça sera la “merde” mais il ne propose aucune solution pour que tout aille mieux pour nous. Donc profitons ! Cela ne va pas durer de toute façon.