The Last Spell, un enfer qui fait du bien

J’ai eu du mal à l’écrire cette critique de jeu. Ce n’est pas que je ne savais pas quoi dire mais c’est que je n’arrivais plus à décrocher de ce sublime jeu vidéo appelé The Last Spell. Cela fait longtemps que je ne me suis pas fait embarquer sur un gameplay aussi addictif avec des challenges à la hauteur de mes attentes de joueur. Quel enfer ! Tout est dur au départ. Toutefois, plus on avance et plus on commence à prendre ses marques. On meurt souvent quand on commence mais petit à petit, on sait y faire avec les créatures infernales qui nous attaquent. Finalement, après de nombreuses heures sur The Last Spell, on assume avec finesse son rôle de héros face aux hordes de monstres. Nous verrons en quoi ce titre vaut vraiment le coup, autant pour son univers que pour son mélange atypique des genres.


Nom
The Last Spell
Genres
Tactical RPG, Roguelike
Nombre de joueurs
Solo
Plateformes
Nintendo Switch, PlayStation 5, PlayStation 4, PC, MAC
Développeur
Isthar Games
Editeur
The Arcade Crew, Gamera Games, DANGEN Entertainment, Dotemu
Date de sortie
9 mars 2023

Un univers glauque

Le moins que l’on puisse dire c’est que The Last Spell nous plonge dans un univers macabre où le sang, les os et la saleté sont partout. On massacre, on broie, on défonce, bref, il y a une violence notoire. C’est très mature, on sent bien que les enfants n’ont rien à y faire sur ce titre vidéoludique. Un plaisir donc pour les adultes qui recherchent une ambiance rythmée par l’horreur. Et malgré tout, cet univers a son charme ! Le jeu est unique, il a un design bien à lui.

En soit, l’histoire est assez classique mais elle est très efficace. La guerre ! C’est à cause d’elle que des mages créent par inadvertance la brume. Un peu comme les histoires de Stephen King, un brouillard mystique se répand sur le monde et crée des créatures tout droit sorties de l’enfer. Les derniers bastions de l’humanité doivent résister et des héros sont appelés à repousser les monstres appelés les griffeurs.

Nous voilà avec nos petits personnages prêts à combattre le mal qui sévit partout. Il faut défendre sa petite ville pendant que des mages canalisent leur force magique pour repousser la brume des environs. Ces derniers disent qu’ils doivent lancer le Dernier sort, d’où le titre du jeu, car ce serait la solution pour endiguer une bonne fois pour toute le mal à travers les derniers bastions de ces pauvres êtres humains.

Un Roguelike sauce tactique

On va se pencher maintenant sur le gameplay de The Last Spell. On trouve ici un savant mélange entre le roguelike, le RPG et le tactical tour par tout. La recette fonctionne ! Même si le côté roguelike est très frustrant au départ, le reste est divin ! C’est évident que le principe du die and retry est assez difficile à encaisser en général, mais il nous pousse à vouloir relancer des parties pour aller encore plus loin. Cependant ici, il est plutôt pesant dans le sens où les parties sont très longues et demandent beaucoup de concentration. En plus, c’est quasiment impossible de faire la moitié d’une partie et d’y revenir plus tard. En effet, on peut perdre le fil de ce qui se passe avec nos personnages et la gestion de notre bastion. Donc, il vaut mieux avoir le temps pour jouer à ce jeu !

Pour le reste, le système de combat est superbe ! Développer ses personnages est génialissime ! Construire son bastion et le défendre, c’est jouissif ! Chaque personnage est totalement personnalisable, on choisit les équipements, les armes, les talents ainsi que les améliorations des nombreuses statistiques qui composent nos héros. On peut jouer un archer, un épéiste, un sorcier, un arquebusier ou encore un assassin. L’arme que vous équipez change totalement la façon de gérer un personnage. C’est là, je pense, la plus grande richesse du côté RPG de The Last Spell. Pour la petite anecdote, j’adore jouer avec les dagues pour tuer les monstres isolés car ses attaques sont plus puissantes quand une créature n’a pas d’allié à ses côtés.

En plus de nos personnages, on a toute une panoplie de bâtiments et de machines de guerre pour se défendre. On peut bâtir des murs pour empêcher les ennemis d’arriver au centre de notre petite ville. Il est possible de mettre des balistes, des catapultes ou encore des pièges qu’il ne faut pas négliger. Parmi les options de nos constructions, il faut penser économie et développer des mines pour avoir de l’or. On peut piller des montagnes de cadavres pour s’enrichir et se permettre peu à peu des achats très utiles comme des objets plus puissants dans la boutique.

Evoluer au fil des parties

On revient sur le côté roguelike et on s’aperçoit aussi que l’on débloque énormément de choses dans ce jeu. Qui-plus-est, l’évolution est très prenante avec une histoire entre l’ombre et la lumière. En effet, deux divinités diamétralement opposées nous permettent d’obtenir des options supplémentaires pour mieux détruire le mal. En plus de nouveaux bastions à défendre, on débloque des armes, des bâtiments, des défenses, des améliorations de personnages ou encore ce que l’on appelle des présages. Ces derniers sont importants car ce sont des bonus qui nous aident un peu dans nos parties. Par exemple, certains permettent d’augmenter les dégâts ou la précision de nos héros ; d’autres sont plus pratiques et nous enrichissent davantage quand on vend dans la boutique ; ou encore quelques-uns sont stratégiques comme un présage qui repousse un peu la brume pour que les monstres parcourent plus de distance avant d’arriver aux frontières de notre bastion.

L’évolution se passe aussi dans une partie. Il est vrai qu’au début, on commence avec des héros pas très puissants et qui ont en plus, des équipements aléatoires qui ne conviennent pas toujours à notre façon de jouer. Alors, la patience est parfois mise à rude épreuve quand on lance une nouvelle partie. Cependant, au fil des jours, on voit nos personnages prendre des niveaux et récupérer de meilleurs objets. Heureusement d’ailleurs car, chaque nuit, les monstres deviennent plus puissants et on doit s’attendre à un sacré challenge quand le boss final arrive. C’est primordial de bien gérer ses bâtiments et sa chaîne de production d’or et de matériaux pour avoir les éléments nécessaires contre les hordes ennemis qui s’enchaînent.

Pour ma part, j’ai débloqué le gros des améliorations de The Last Spell. Je peux vous dire ce que je préfère le plus dans mes héros et j’adore optimiser mon bastion au millimètre près. Parfois, je passe plus de temps à bien équiper mes personnages, à réfléchir à mes défenses, à construire les bâtiments de production, que de me battre contre les créatures ennemies de l’humanité. Pensez à tout ! La moindre erreur peut être fatale, c’est aussi ce que j’aime dans ce jeu. Sa difficulté est bien dosée quand on a débloqué assez d’améliorations et les nouveaux monstres que l’on découvre au fil des parties sont vraiment de sacrés saloperies qu’on apprécie occire avec ingéniosité ! De plus, on découvre des boss différents à chaque bastion que l’on défend, parfois avec des mécaniques de jeu savamment bien pensées !


Je me dépêche de finir cette critique de jeu ! Il y aurait encore tant de choses à vous dire ! Mais là, j’ai envie de me relancer une partie sur The Last Spell ! Avant de l’acheter, je cherchais un mélange de gameplay entre défense de ville, rpg et petit jeu indépendant avec plein de bonnes idées, j’ai été servi comme un héros ! J’ai quand même fouillé longtemps avec les tags de steam pour arriver à ce jeu. Je pense que c’est un titre qui n’est pas accessible à tout le monde mais tout joueur qui aime le challenge doit l’essayer ! Surtout si vous aimez les univers glauques, les rpg tactiques à l’ancienne et le côté stratégique bien dosé. Fans de magie et d’heroic fantasy seront aussi aux anges ! Enfin plutôt aux démons… Je recommande juste un peu de patience pour les premières parties mais de toute façon, on est très vite “piqué” grâce à ce superbe mélange de gameplay ! Plus on avance, plus le jeu devient intéressant ! De plus, il y a des challenges encore plus prenants si on augmente la difficulté en mode apocalypse. Donc, c’est simple : de nombreuses heures dans cet enfer qui fait du bien m’attendent encore dans The Last Spell !