Slay the Spire, une bonne pioche

J’ai découvert Slay the Spire quand il est sorti en accès anticipé en 2017. Au premier abord, on pourrait ne voir qu’un simple jeu aux graphismes épurés. Loin d’être beau, il a toutefois son charme et brille par son authenticité. Dès les premières parties, j’ai beaucoup accroché au concept. Il y a de très bonnes idées, du challenge, de l’humour et suffisamment de contenus pour passer de longues heures dessus. C’est un jeu indépendant très spécial qui mélange plusieurs genres : le rogue like, le jeu de cartes et possède aussi des particularités du jeu de rôle. Un ami me dit qu’il l’y joue en ce moment, alors, j’ai envie de m’y remettre. C’est parti, je le retélécharge sur mon compte Steam. Surpris à nouveau, je redécouvre complètement Slay the Spire, je retrouve ce plaisir que j’avais connu les premières fois. Qui-plus-est, c’est encore mieux avec toutes les mises à jour de ces dernières années. Le meilleur dans tout cela, les développeurs ont bien travaillé. Voilà qu’un 4ème personnage a été ajouté gratuitement au jeu de base, ajoutant encore plus de possibilités avec des nouvelles cartes. Pourquoi j’ai adoré ce jeu ? Pourquoi c’est une bonne pioche ?


Nom
Slay the Spire
Genres
Roguelike, Jeu de cartes
Nombre de joueurs
Solo
Plateformes
Nintendo Switch, PlayStation 4, iOS, Xbox One, Microsoft Windows, Mac, Linux
Développeur
Mega Crit Games
Editeur
Mega Crit Games, Humble Bundle
Date de sortie
23 janvier 2019

Une recette qui prend bien

Vous débloquez très vite les 4 personnages de Slay the Spire, il suffit de jouer en mode classique sans réaliser des succès farfelus. Pour chacun d’entre eux, il y a des cartes différentes (caractérisées par 4 couleurs dominantes, à savoir bleu, rouge, vert et violet). En début de partie, vous en choisissez un et vous entrez dans une tour truffée d’ennemis, de pièges et de trésors. Tous ont un peu d’attaque, un peu de défense et quelques subtilités liées au personnage. Voici la liste de nos courageux aventuriers :

  • Le Soldat de fer est plutôt un attaquant qui va envoyer de grosses attaques ;
  • La Silencieuse est une sorte d’assassin qui développe des petites attaques à moindre coût ou met du poison ;
  • Le Défectueux est un robot qui utilise des orbes différentes pour attaquer et se défendre ;
  • La Gardienne est une sorte de moine qui utilise la force de plusieurs positions liées aux émotions comme le calme ou la colère.

Selon moi, il faut découvrir les personnages dans l’ordre qu’on les débloque. En effet, si le Soldat de fer est assez simple à comprendre, la Gardienne nécessite beaucoup de maîtrise pour occire les ennemis du jeu sans recevoir trop de dégâts (surtout quand elle est en position colère, elle double les dégâts qu’elle inflige mais cela double aussi ceux qu’elle reçoit).

Au départ, le jeu paraît simple. En vue 2D, vous avez votre personnage à gauche et vos ennemis à droite. Les points de vie sont en dessous de chaque personnage ou créature, inutile de vous expliquer à quel point ils sont précieux (quand votre personnage est à 0 PV, c’est la fin de la partie, vous recommencer tout). Devant vous, votre pioche, votre “main” (cartes à jouer pendant votre tour) et votre défausse. A chaque tour, vous avez de la mana à dépenser pour jouer vos attaques, vos compétences ou vos pouvoirs. Mais attention, les ennemis montrent leurs intentions et peuvent vous attaquer ou vous infliger des malus au tour suivant. A vous d’anticiper le prochain coup de vos adversaires. Pour cela, vous avez des cartes compétences qui vous donnent des points d’armure. Ces derniers bloquent les dégâts des attaques ennemies (1 d’armure = 1 dégât bloqué). Là où le jeu est extrêmement poussé, c’est que vous avez également des combos à faire, certaines attaques génèrent aussi de l’armure, des compétences ont aussi la possibilité de déclencher des dégâts aux ennemis. Il y a des cartes vraiment pratiques qui font plaisir quand vous les jouez, surtout les plus rares. J’adore les moments où un pouvoir déclenche un effet, quand je pioche plein de cartes, que je gagne plus de mana, que je peux enchaîner des coups incroyables avec des subtilités de mon personnage !

Un sacré challenge

La difficulté est bien au rendez-vous, Slay the Spire fait partie de ces œuvres vidéoludiques qui entrent dans le credo “facile à prendre en main mais dur à maîtriser”. En effet, vous commencez votre partie à l’acte I, en bas d’une carte et vous devez choisir un chemin pour monter jusqu’au boss. En outre, il y a trois actes avec un boss toujours à la fin, plus un dernier bonus que je vous laisse découvrir par vous-mêmes. Plus vous avancez et plus vous devenez forts, mais vos ennemis aussi. Je conseille en général de faire le plus d’Elites possible, en effet, ceux-ci vous donnent des reliques aléatoires, des passifs très utiles pour vous aider à travers votre aventure. A chaque combat, vous pouvez choisir une nouvelle carte et gagner un peu d’or (très utile quand vous tombez sur un marchand), toutefois, il faut savoir bien construire son deck pour passer facilement les Elites et les boss. Il vaut mieux essayer de suivre une stratégie particulière, bien coupler les cartes que vous avez avec les reliques. De plus, vous gagnez parfois des potions et il est préférable de les utiliser au bon moment.

En plus de la difficulté croissante, le jeu fonctionne selon le principe “die and retry”. Vous débloquez quelques nouvelles cartes à d’acquérir pour vos personnages et vous pouvez assez vite découvrir le mode Ascension. Dans ce dernier, vous avez plusieurs niveaux de difficulté qui évoluent à chaque fois que vous réussissez les 3 actes du jeu (donc en tuant 3 grands boss). Ceux-ci augmentent en général les dégâts des ennemis.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il faut jouer longtemps pour bien comprendre tout le jeu. Il est vraiment très dur et parfois, la défaite ne tient qu’à un fil. Bien sûr, comme tout jeu de cartes, il faut compter un peu sur la chance. Vous avez beau obtenir de bonnes cartes et une bonne stratégie, certains monstres peuvent infliger beaucoup de dégâts et un mauvais calcul vous handicape pour la suite de l’aventure. Savoir bien compter aide énormément ! La patience aussi est de rigueur, parfois une bonne défense et un tour sans attaquer permet de déployer une stratégie efficace sur la durée.

Le mode classique du jeu me suffit amplement, toutefois, ceux qui aiment le challenge seront sans doute attirés par le mode défis. Les joueurs ont en effet la possibilité de jouer pour faire le meilleur score possible. Il y a aussi la possibilité de créer des parties personnalisées, ce qui est intéressant pour découvrir toute la richesse du jeu.

Mes personnages préférés

Pour aller plus loin dans cette critique, je voulais parler de ce que j’aime le plus dans ce jeu. Slay the Spire a 4 personnages en tout mais il y en a 2 que j’apprécie énormément. Le Défectueux est celui que j’ai le plus joué, c’est ce fameux robot qui utilise des orbes d’attaque et de défense. Ce n’est pas tant ce concept-là qui me plaît chez lui, en effet, j’adore surtout sa stratégie autour des cartes pouvoir. Il a une pléthore d’effets passifs très intéressants, notamment ce pouvoir qui active plusieurs fois l’effet d’une orbe, celui qui crée un nouveau pouvoir chaque tour ou encore celui qui permet de piocher une carte à chaque nouveau pouvoir. Couplez le tout avec la relique qui baisse le coût d’une carte à 0 quand vous jouez un pouvoir et celle qui vous redonne 2 points de vie quand vous jouez une carte pouvoir, c’est jouissif ! Ce qui est vraiment intéressant avec le Défectueux, c’est le déploiement de son jeu, l’effet cumulatif de ces différentes particularités avec ses orbes. Plus un combat dure et plus il est puissant !

Enfin, le deuxième personnage que j’aime énormément c’est la Gardienne. Je la découvre que depuis peu. Au départ, je disais même à mon ami qui m’avait redonné envie de jouer à Slay the Spire que ce personne n’était pas terrible, qu’il était compliqué, voire même complètement nul. J’ai finalement changé d’avis. Elle utilise des positions, essentiellement “calme” et “colère” mais j’ai découvert sa vraie puissance avec les “mantras” et sa position “divine”. Dans cette dernière, vous faites autant de dégâts que si vous êtes en colère mais vous ne recevez pas le double de dégâts quand vos ennemis vous attaquent. De plus, vous gagnez un peu de mana pour jouer plus de cartes. C’est une sorte de mix entre colère et calme. Toutefois, cela ne dure qu’un tour. Avec elle, j’aime déployer une stratégie où je passe d’une position à l’autre, le calme donne de la mana, la colère permet d’envoyer des attaques monstrueuses. J’adore le pouvoir qui me permet de gagner un mana en plus à chaque nouveau tour. Comme avec le Défectueux, c’est agréable de déployer son jeu. Ce que j’apprécie le plus avec la Gardienne, c’est vraiment cette difficulté des positions, c’est un véritable challenge et il faut un peu réfléchir pour optimiser chaque tour.


Il est vrai que j’ai toujours aimé les jeux de cartes. J’adore les rogue like. Je suis un grand fan des jeux de rôle. Le challenge ne me fait pas peur. C’est pour cela que j’ai forcément apprécié Slay the Spire. On peut le dire, c’était une bonne pioche ! Aussi, il faut savoir que le jeu jouit d’une grande communauté et a d’excellentes critiques. Les développeurs ont créé un univers bien à eux, ils méritent toutes les éloges que l’on peut voir sur les nombreux commentaires Steam. Terriblement addictif, je pense que je vais longtemps jouer à cette fabuleuse œuvre vidéoludique. En plus, il aide à réfléchir, il permet de développer le sens logique et rafraîchit un peu nos facultés à calculer de tête. Depuis que je m’y suis remis, je sens que mon cerveau travaille mieux et plus vite. Je me sens vraiment et littéralement plus éveillé ! Vous l’aurez compris, je vous invite à jouer à Slay the Spire, achetez-le pour soutenir des talentueux développeurs. Relèverez-vous le défi ?


Oh ma petite tour …

Voilà un grand sommet à atteindre. C’est la première chose qu’on se dit quand on démarre slay the spire un peu à la manière de Mortal Kombat et sa liste d’ennemis. Un personnage à prendre en la personne du guerrier, aucune explication et vous êtes partis. Vous voilà devant une sorte d’énorme baleine qui vous laisse le choix entre plusieurs options : plus d’or, plus de point de vie, laisser les 3 premiers ennemis à 1 hp… et pour autant aucun didacticiel. Ici tout se fait à la sueur du front.

Vous devez donc choisir entre plusieurs chemins qui vont vous laisser plusieurs choix : des monstres normaux, des évènements aléatoires, des boutiques, des élites qui vous laisseront des artefacts puissants au prix de vos points de vie et des faux de camps pour se soigner et améliorer vos cartes. Vos cartes ? Oui, car c’est là le brio du jeu ! Vous avez 3 points d’action et à chaque combat remportés le choix de prendre une carte ou non pour améliorer votre deck. Vous allez jongler entre la défense / l’attaque ou les compétences selon le type de la carte. Le tout est merveilleusement amené donnant accès à des archétypes qui seront à chaque fois uniques selon votre partie.

Et en parlant de partie … le jeu est affreusement difficile. Vous allez recommencer un nombre incroyable de fois, en vous disant « et si j’avais pris telle carte, et si je m’étais soigné au lieu d’améliorer, pourquoi j’ai pris cet artefact pourri ?! ». Tout est une question d’équilibre dans ce jeu et la force de celui-ci réside uniquement dans son gameplay original, accrocheur et surtout addictif.

Rare sont les jeux qui vous donnent envie d’hurler à ce point et sans vous rendre compte vous enchaînez les parties. Vous voilà pris au piège. 3 personnages principaux en tout plus un dernier nouveau, des dizaines d’heures de try and die. C’est une vraie réussite, même si on regrettera quelques cartes totalement inutiles ou au contraire trop fortes si elles sont mise en synergies avec les bonnes cartes …

Alors prêt à partir à l’assaut ? Un petit conseil : ne prenez pas à chaque fois les cartes proposées si aucune ne complète bien votre deck. Une autre astuce étant que les artefacts qui donnent un point d’action en plus ne sont pas forcément les meilleurs…

– L’avis de Julien P.